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Processus électoral de 2011 à 2021-Cameroun : ELECAM et la CDHC revisitent le parcours

Le président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme du Cameroun (CDHC), Pr. James Moungue Kobila a reçu le 22 septembre 2022 dans ses services, une délégation des membres du Conseil électoral d’Elections Cameroon. Objectif passé au peigne feins la gestion du processus électoral au Cameroun de 2011 à 2021.

« Nous sommes venus auprès de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun, pour que nous puissions évaluer ensemble le processus électoral. Etant dans une année où nous avons moins de pression, et en préparation des longues échéances qui arrivent dès l’année 2023, nous avons voulu questionner le processus électoral dans son ensemble, échanger avec nos partenaires qui nous accompagnent tous les jours sur le terrain afin qu’ils puissent nous donner leur ressenti de ce processus. » Telle est la quintessence des travaux tenus entre les membres des deux institutions résumée à la presse par Mme Amugu, née Abena Ekobena Appoline Marie, vice-présidente du Conseil électoral.

 

                         Mme Amugu, née Abena Ekobena Appoline Marie

Il faut relever que le droit de vote, et le droit de participer à la gestion des affaires publiques sont consacrés au Cameroun par la Constitution de 1996 (article 2 et 3), la Charte africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (article 13), la Déclaration universelle des Droits de l’Homme (article 21), le pacte international relatif aux Droits civils et politiques (article 25). Il est dès lors clair que la crédibilité et la conformité des processus électoraux aux standards démocratiques ont un lien avec le respect des Droits de l’Homme et l’exercice des libertés publiques.

A l’issue de ces travaux qui ont duré plus d’une heure, d’importantes remarques ont été faites.

Les bons et les mauvais points de ce processus électoral  

Après avoir observé plusieurs élections au Cameroun, de la Présidentielle du 9 octobre 2011 à la toute première élection régionale du 6 décembre 2020, les Institutions Nationales des Droits de l’Homme ont relevé des améliorations et quelques entravent à ce processus démocratique au Cameroun.

Parlant des faits marquants, l’INDH relève le rejet par ELECAM et par le Conseil constitutionnel des listes de candidats n’ayant pas respecté la prise en compte du genre ou la prise en compte de la composition sociologique des circonscriptions électorales ; le vote prioritaire des personnes vulnérables (handicapés, personnes âgées, femmes enceintes et femmes portant des nourrissons) ; l’accompagnement des électeurs illettrés pour retrouver leur bureau de vote ainsi que leur noms sur les listes par les militants des partis politiques et les agents d’ELECAM ; des représentants des partis en compétition présents dans les bureaux de votes, qui ont généralement fait preuve de discipline et de « fair play » lors des dépouillements ; la prise en compte progressive du genre et des particularités liées à des groupes vulnérables par les partis politiques lors de la constitution des listes de candidatures. De nombreuses actions du genre ont été menées par l’institution en charge des élections dans l’optique de mener à bien ces processus électoraux au Cameroun.

Toutefois, il faut souligner qu’à côté des bons points de nombreuses irrégularités ont également été relevé au cours de ce processus électoral. On relève dans ce chapitre :L’achat du vote des électeurs contre la remise des bulletins de vote des partis adverses ; l’impossibilité pratique pour les déplacés internes d’exercer leur droit de vote ; l’influence des électeurs par certains chefs traditionnels parfois installés dans les environs immédiats des bureaux de vote ; les votes multiples dans certains bureaux de vote ; l’élaboration des listes additives d’électeurs et bien d’autres violations du processus électoral. La rencontre de ce jour avec la CDHC a permis de voir ensemble ce qui a marché et ce qui n’a pas marché afin de préparer le nouveau processus électoral qui débute en 2023. La machine démocratique se met ainsi en place pour rectifier ces irrégularités.

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