Au cours de la conférence du 30 novembre 2022 donnée à l’université de Yaoundé 1, le député RDPC de la circonscription électorale du Mbam-et-Kim a présenté les opportunités d’emplois.
En présence du Pr. Cyrille Bela, doyen de la Faculté des Sciences de l’Education (FSE), ses collègues députés et des hommes d’expérience dans le domaine, l’honorable Moustapha Saya a fait un exposé magistral sous le thème « L’agriculture : Une opportunité d’emploi pour tous. » Les préjugés autour de l’agriculture et des agriculteurs ont été évacués. L’imagerie populaire a toujours considéré les agriculteurs comme étant des personnes qui ont raté leur vie sur le plan intellectuel. D’ailleurs Charlotte Mbock, entrepreneure et invitée à ces travaux, n’a pas manqué de rappeler les paroles de l’enfance. « Si tu ne fais pas l’école, tu iras travailler les champs comme ton oncle X… » Cela étant, il est clair que la fonction publique est la seule, sinon la meilleure issue vers laquelle se rue la majorité des étudiants à au terme de leurs études.
La présence de l’élu du peuple dans l’amphithéâtre 225 de la FSE a consisté à désillusionner les apprenants et les préparer à toute éventualité ; surtout aux multiples opportunités qu’offre l’agriculture. Pour mener à bien cette activité qui se veut à la fois intellectuelle et pratique, le député RDPC du département Mbam-et-Kim s’est fait accompagner par ses pairs parmi lesquels François Xavier Mpon. Aussi des entrepreneurs à l’instar de Charlotte Mbock, membre de la diaspora, des hommes d’affaires et des fonctionnaires originaires du même département à l’instar de Marcel Mboh et du Préfet à la retraite, Abanda. Pour donner davantage du crédit à ces travaux, le panel central était constitué de l’Honorable Saya, conférencier, du Dr. Ndjombog (modérateur) et du Pr. Cyrille Bela, Doyen de la FSE, représentant de l’administration de l’institution universitaire.
Un entretien qui transforme et libère des énergies
Les travaux ont été structurés autour d’une méthode devant faciliter la compréhension de l’assistance constituée non seulement des étudiants mais aussi des travailleurs, hommes d’affaires, entrepreneurs et bien d’autres figures de la vie active. Avant le déroulé du message du conférencier du jour, la parole a été donnée à chaque invité qui a partagé avec l’assistance son expérience personnelle. Objectif, faire comprendre aux apprenants que les connaissances académiques leur donnent des armes pour mieux s’affirmer dans tous les domaines de la vie. Ainsi il n’est pas question pour eux de rester figés sur la fonction publique mais d’entreprendre pour devenir des créateurs d’emplois et non des demandeurs d’emplois ; et l’agriculture leur offre cette opportunité.
Ils se sont tous frottés de près ou de loin à l’agriculture. Marcel Mboh est dans l’entrepreneuriat depuis son enfance. L’homme d’affaire cumule d’énormes revenus grâce à ses multiples entreprises parmi lesquelles celles agricoles. Le préfet Abanda pour sa part, découvre l’agriculture à la retraite. Il s’est rapidement imprégné et aujourd’hui il s’en félicite. D’ailleurs, il n’a pas manqué de dire aux jeunes qu’à ce jour, il réalise des projets qu’il n’avait pas pu réaliser avec son salaire de fonctionnaire au point où il s’est souvent demandé pourquoi il avait perdu tout ce temps derrière le « matricule ». L’Honorable François Xavier Mpon pour sa part, attrape des céphalées lorsqu’il est face à un jeune engagé pour le voyage à l’étranger laissant derrière lui toutes les opportunités qu’offre le pays parmi lesquels l’agriculture; tant il est vrai que « la terre ne trompe pas ».
Le doyen de la FSE a exprimé pour le regretter que malheureusement chez nous c’est après avoir perdu du temps à apprendre beaucoup de notions théoriques, qu’on retourne sur ce qu’on sait réellement faire. En réalité, chaque étudiant devrait pratiquer une activité entrepreneuriale connexe à ses études.
Un message digne d’un orateur pétri d’expériences
Avant d’introduire le conférencier, le modérateur va dérouler son riche CV meublé d’initiatives entrepreneuriales, des formations et des responsabilités à divers niveaux sans être exhaustif. Rassurant et convaincant avec des exemples inspirés de son propre parcours, l’Honorable Saya va en quelques minutes donner les clés du succès dans l’entrepreneuriat en général et l’entrepreneuriat agricole en particulier aux participants. Parmi ces clés, l’humilité à une place prépondérante d’abord avec les parents ; ce n’est pas à tort que dit la parole : « L’humilité précède la gloire. » En suite, l’environnement qui est un élément très important dans la formation du caractère humain.
Le parlementaire le souligne fort bien. « Notre environnement détermine notre façon de penser. » D’ailleurs, pour mieux étayer son argumentaire, il va évoquer une citation selon laquelle : « L’essentiel de ce que nous faisons et pensons est limité par ce que nous laissons de remarquer. Et parce que nous avons échoué de remarquer, il n’y a rien que nous puissions faire à moins que nous nous rendions compte combien échouer de remarquer façonne notre façon d’agir et de penser. » Une citation qui va susciter un tonnerre d’applaudissement de la part des participants.
Des freins à l’entrepreneuriat agricole demeurent cependant
Une étudiante ressortissante du Nyong-Ekellé a soulevé l’épineuse question de la braderie des terres dans sa localité. Par rapport à cette préoccupation, les élus du peuple l’ont rassuré sur les mesures prises par le gouvernement. Il s’est par ailleurs posé le problème des ressources. Une réalité que le natif du Mbam-et-Kim n’ignore pas mais recommande aux jeunes d’êtres méthodiques dans leur démarche. Car, dit-il même pour se soigner il faut avoir de l’argent tout comme pour aller à l’école.
Il ne saurait en être autrement pour démarrer une affaire. A l’issue des échanges pleins d’enseignements, le Prof Cyrille Bela n’a pas manqué d’exprimer sa satisfaction et demander à l’orateur du jour de venir à l’université de Yaoundé 1 le plus souvent, pour le plus grand bien des étudiants.
