Selon une dénonciation faite par le Comité de Protection des Journalistes (CPJ), six journalistes de la télévision publique South Soudan Broadcasting Corporation (SSBC) ont été interpellés mardi dernier par les services de sécurité nationale.
Il est reproché à ces hommes de médias d’avoir diffusé une vidéo montrant le Président Salva Kiir urinant sur lui lors d’une cérémonie officielle. En effet, la vidéo ayant constitué le motif de cette arrestation avait fait le tour du monde à travers les réseaux sociaux. Ces images qui mettaient en cause la dignité du Président Salva Kiir, venaient jeter le doute sur son état de santé et partant, sa capacité à diriger dignement le pays.
Malgré les revendications de la CPJ qui exige une libération sans délai, il y a quand-même lieu de s’interroger sur les causes de cet incident.
L’un de nos interlocuteurs fait savoir que ces situations sont récurrentes lorsque les images sont diffusées en direct et parfois jusqu’au réseaux sociaux du média.
Le responsable de la télévision SSBC, cité par nos confrères de la radio indépendante Tamazuj, a indiqué que la chaîne n’avait pas diffusé la séquence en question.
Pour le représentant du CPJ pour l’Afrique subsaharienne Muthoko Mumo, ces arrestations correspondent « à une tendance des forces de sécurité à recourir à la détention arbitraire lorsque des responsables estiment qu’une couverture médiatique est défavorable ». Jusqu’ici aucune information officielle n’a été rendue sur la situation réservée à ces détenus ni sur leur condition de détention.
