Reconnu comme opposant historique au Président Paul Biya, le décès survenu le 12 juin du Président national du Social Democratic Front (SDF) vient porter un coup de massue à l’opposition camerounaise.
Bien que rendu au soir de sa retraite politique avec la probabilité qu’il quitte volontairement la tête du parti au prochain congrès, Jonh Fru Ndi était jusqu’ici une référence, un idéal pour les opposants camerounais.
Il est reconnu comme un opposant historique au Président Paul Biya avec qui il a discuté farouchement les voix dans les unes au cours de plusieurs élections présidentielles. On se souvient que c’est au cours d’une intervention chirurgicale dans un hôpital de Genève, en Suisse, et en son absence que Joshua Osih, premier vice-président avait pris la tête du parti.
Né à Bamenda, dans la région du Nord-Ouest, le 7 juillet 1941 John Fru Ndi est le premier opposant à s’être manifesté avec force en 1992 lors de la toute première élection pluraliste au Cameroun. Il sortira 2e avec 36% des suffrages derrière le président Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, qui détenait les 40% des voix et remportait le vote.
C’est donc un monument qui quitte la scène politique emportant avec lui une vision politique dont il n’aura pas eu l’occasion d’implémenter.