Cet appel a été formulé au cours de la conférence de presse organisée le 21 juillet 2023 par la coalition nationale des Organisations de la Société Civile (osc) sur le financement de la santé et la Couverture Santé Universelle CSU (COFIS-CSU) en collaboration avec Impact Santé Afrique.
Les organisateurs de cette conférence de presse ont lancé un appel fort en vue d’une participation massive à la suite du Président de la République à la réunion de haut niveau des Nations-Unies sur la CSU le 21 septembre prochain. Mais avant ce plaidoyer formulé par Joseph Wato, qui a clôturé la phase des exposés, Suzane Eteme doyenne des OSC a présenté la stratégie de mobilisation communautaire appliquée sur le terrain pour un enrôlement massif des Camerounais à la couverture santé universelle csu. Il s’agit d’organiser des séances de causeries dans certain espaces à l’instar des chefferies, certains coins après la messe du dimanche, les salles de réunions et bien d’autres. Actuellement, plusieurs Camerounais sont déjà enregistrés dans des régions prioritaires à l’instar de l’Extrême-Nord, du Nord et de l’Est et bénéficient déjà de la gratuité et des réductions liées à leur enrôlement à la CSU pour ce qui est de cette première phase.
Ferdinand Tabi, le paneliste suivant va, pour sa part, présenter l’engagement des organisations de la société civile à permettre à toutes les couches sociales surtout celles défavorisées, de bénéficier d’une information crédible concernant tous leurs problèmes de santé. Un travail déjà effectué sur le terrain bien-avant l’arrivée de la CSU au Cameroun dont la phase expérimentale date du 12 avril 2023 suite au lancement à Bertoua dans l’Est du pays. S’il est vrai que la csu est une aubaine pour de nombreux Camerounais sans aucune assurance maladie, le manque d’une législation devant garantir la continuité et encadrer cette opération fait encore défaut.
Benoît Bissohong, chargé du contrôle SOFI-CSU va soulever cet épineux problème d’absence d’une législation Camerounaise sur la Couverture Santé Universelle. Selon lui une bonne législation en la matière est gage de la continuité de cette opération et d’un bon suivi sanitaire des Camerounais. Heureusement dans un précédant plaidoyer, Impact Santé Afrique avait déjà attiré l’attention des parlementaires sur l’urgence d’une législation en la matière ce qui avait d’ailleurs fait bonne réception par les interlocuteurs. L’implémentation reste attendue.
A l’issue de cette phase d’exposé, il ressort 3 grandes idées : la première est celle d’un enrôlement massif et équitable des populations bénéficiaires de la csu, en particulier les plus vulnérables et les plus marginalisés, afin de leur assurer un accès universel à des soins de qualité et abordables. L’autre idée est l’encadrement juridique de la CSU, par l’adoption d’une loi-cadre qui définisse clairement les principes, les modalités, et les mécanismes de financement de la csu, ainsi que les rôles et responsabilités des différents acteurs impliqués. Enfin, la participation du Président de la République à la réunion de haut niveau des Nations-Unies sur la csu prévue le 21 septembre prochain afin de témoigner de son engagement politique à la csu, comme au problèmes de santé majeur des Camerounais dont il a toujours accordé une oreille attentive et une implication active.
La séance des questions réponses a permis aux journalistes, dans la mesure du possible, de s’approprier de la politique des osc en vue d’un enrôlement massif des Camerounais à la Couverture Santé Universelle.
Martin Ngane
