Apporté une réponse efficace contre l’insécurité alimentaire qui est l’une des conséquences immédiates des régions en crise au Cameroun, est la raison qui sous-tend l’acte contractuel posé le 29 septembre 2023 à Yaoundé entre le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (MINADER) et le Programme Alimentaire Mondial (PAM).
C’est une convention de plus de 25 milliards FCFA qui a été paraphée, grâce à un financement de la Banque Mondiale, dans l’optique d’engager l’expertise du PAM en vue de limiter les effets d’une crise alimentaire inéluctable dans les régions de l’Extrême-Nord ; le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun. Il est à relever que cette matérialisation est un pan de l’accord passé entre l’Etat du Cameroun, à travers son Projet d’Urgence de Lutte Contre la Crise Alimentaire (PULCCA) et l’institution de Bretton Woods. Gabriel Mbairobe, Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural a exprimé, dans son propos de circonstance, sa reconnaissance à l’endroit de cette institution financière mondiale : « Je demande votre indulgence pour exprimer du haut de cette tribune, tout la gratitude du gouvernement de la République, à la Banque Mondiale qui est devenue le partenaire privilégié de l’agriculture. Car après avoir réorganisé les filières maïs et sorgho, après avoir consenti des fonds importants pour financer les infrastructures pour le développement du riz, après avoir retenu l’agriculture comme composante important de la digitalisation de notre pays, voici encore la Banque Mondiale qui se met au côté du Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural, pour anticiper sur les crises alimentaires et maitriser la prévention des crises alimentaires… »
Grâce à ce partenaire de longue date pour l’Etat du Cameroun des moyens viennent d’être mis à la disposition du PAM qui se tient lui aussi depuis plusieurs années au côté du Cameroun dans le cadre de la lutte contre l’insécurité alimentaire, de pouvoir mener efficacement son action. Ceci dans l’optique de lutter contre l’insécurité alimentaire dans des région vulnérables du fait de la guerre amplifiée par les effets de la période post covid-19 et la guerre en Ukraine.
La stratégie opérationnelle du PAM dans le cadre de cette convention
Le Programme alimentaire Mondial, grâce à sa parfaite maitrise du terrain et du sujet, met sur pied une stratégie à 2 composantes :
La composante 1
Il sera question ici de répondre aux besoins immédiats liés à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle dans les zones ciblées par le projet. Ceci, dans l’optique d’apporter une réponse au stress et aux chocs climatiques à l’instar de la sécheresse, les inondations ou encore, l’incertitude dans les régimes pluviométriques qui sont un facteur principal de l’insécurité alimentaire. De manière concrète, il sera question pour le PAM de financer une palette d’activités comprenant : des transferts monétaires conditionnels (CCT) pour les activités de relèvement anticipé ; l’aide en nature sous forme d’aliment nutritifs enrichis et spécialisés pour le traitement et la prévention de la malnutrition… Il s’agit concrètement de la fourniture d’une aide alimentaire et nutritionnelle d’urgence estimée à 23,6 millions de dollars. Puis la réalisation des travaux publics à fort intensité de main-d’œuvre (LIPW) pour la résilience estimée à 11,4 millions de dollars.
La composante 2
De manière globale, elle se concentrera sur l’amélioration de la production durable d’AIC y compris la gestion post-récolte, la transformation et l’accès au marché pour les producteurs afin d’améliorer la sécurité alimentaire. Ceci passera par la fourniture d’intrants intelligents face au climat.
Face à cette marque de confiance qui lie le et les plus vulnérables du monde. PAM à l’Etat du Cameroun, WANJA KAARIA, représentante et directrice pays du PAM au Cameroun s’est dite ravie et résolue à mobiliser toute la machine du PAM au Cameroun en vue de la bonne réalisation des clauses de cette convention.
Il est à rappeler que la mission du PAM est de sauver des vie et moyens de subsistance, améliorer la nutrition, la sécurité alimentaire et l’autonomie des personnes les plus pauvres et les plus vulnérables du monde. Avec pour point d’ogre: atteindre la « faim zéro ».