Une table-ronde avec pour thème : « pourquoi les chrétiens ont peur d’être riche ? » Et une visite des expositions du génie créateur de certains jeunes entrepreneurs chrétiens ont été organisée le 28 avril 2024 à Yaoundé en prélude à la première édition du salon international des jeunes entrepreneurs chrétiens (SIJEC) prévue du 16 au 21 décembre 2024 dans la citée capitale.
L’auditoire a été entretenu sur le thème : « pourquoi les chrétiens ont peur d’être riche ? ». Pour éclairer la lanterne des participants, le panel encadré par Elysée Mbeuck, promoteur de l’événement était constitué des entrepreneurs et économistes. Il s’agit concrètement de Aimée Thérèse Noubissi Ngoubayou, styliste modéliste ; Victor Kenfack, entrepreneur ; Elisée Kenfack, économiste sous la modération de Elysée Mbeuck, styliste modélistes promoteur du SIJEC.
Les organisateurs partent du constat selon lequel de nombreux jeunes chrétiens ont sombré dans la paresse et l’oisiveté s’étant convaincu que leur situation de pauvreté ne changera jamais ; plus grave d’aucuns font une mauvaise interprétation de la parole contenue dans Mathieu 5 : 3-11 « Heureux les pauvre en esprit car le royaume des cieux est à eux. » Grâce à leur parfaite connaissance de la parole de Dieu et leurs expériences pratiques, ces hommes et femme ont partagé avec l’assistance le message selon lequel Dieu n’a pas créé l’homme pour être pauvre. D’ailleurs à cette question Victor Kenfack répond : « Les chrétiens ont peur d’être riche parce qu’ils sont ignorants. Sinon, les chrétiens ne devraient pas avoir peur parce que bibliquement parlant, notre Dieu qui nous a créé n’est pas pauvre. »
Une réflexion approfondie de cette déclaration nous permet de comprendre à la lecture de la parole de Dieu que si ce dernier est le créateur du ciel et de la terre de tout ce qui nous entoure, et que l’or et l’argent lui appartiennent, alors il n’est pas un Dieu pauvre. Comment comprendre dès lors que l’homme qu’il a lui-même façonné à son image soit pauvre ? Il y aurait un contre sens.
L’économiste Elysée Kenfack relève une autre entrave qui peut justifier la pauvreté de nombreux chrétiens : « Les chrétiens ne savent pas épargner. Quand on parle de l’épargne, il ne s’agit pas seulement du point de vue matériel. On peut épargner en envoyant les enfants à l’école et beaucoup d’autres choses. Cela peut permettre aux chrétiens de sortir dans cette pauvreté tant physique que matérielle. »
Il est inéluctable que la notion d’épargne et d’investissement est une solution important pour faire reculer la pauvreté d’abord en répondant aux éventualités et en multipliant les possibilités à travers la formation de l’élite de demain qui pourrait sortir les familles de la pauvreté.
La styliste modéliste Aimée Thérèse Noubissi Ngoubayou a profité de ces travaux pour interpeler les jeunes : « Apprenons à saisir des opportunités. Si autour de toi, il y a des gens qui font dans un domaine qui semble t’intéresser, saisis l’opportunité. Dans la vie on parle des aires de destinée. Quel est ton aire de destinée ? Ça peut-être ta voisine, ton pasteur ou ton camarade de classe… »
La styliste modéliste appelle les jeunes à savoir gérer et surtout capitaliser leurs relations dans l’optique d’en tirer meilleur profit.
Une occasion d’exposer le savoir-faire des jeunes
Certaines jeunes entrepreneures sont venues à l’occasion de cette journée d’incubation et de sensibilisation exposer leur production qui ont déjà acquis droit de citer dans certaines sphères commerciales. L’assistance a pu contempler les chaussures pour bébé faites de coton tissé à la main, des jus naturels, de l’eau de javel, des habits d’une couture haut de gamme. Les prochaines rencontres promettent de nombreuses autres surprises.