Le Ministre des Mines et du Développement Technologique représentant l’Etat du Cameroun a procédé à la signature de cette convention qui va concrétiser la réalisation de ce projet dont le coût total est estimé à hauteur de 2 milliards de FCFA ce 30 juillet 2024 à l’hôtel Hilton de Yaoundé.
Le projet Minim Martap qui s’inscrit désormais dans les grands chantiers de modernisation du Cameroun dans l’optique d’atteindre les objectifs de Développement Durable à l’horizon 2035 ,vise l’exploitation optimale du gisement de bauxite de Minim, Martap à travers l’extraction de cinq millions de tonnes de bauxite, des réserves prouvées de quatre-vingt-dix-neuf virgule un (99,1) millions de tonnes de bauxite à 51,6 % d’Alumine et 2,4% de Silice sur une période de 20 ans.
Aussi,traitement de la bauxite en alumine, le transport de ces produits via l’infrastructure ferroviaire existante Ngaoundéré-Yaoundé-Douala et l’exportation via les installations dédiées construites au Port de Douala. Les composantes du projetla construction de la mine et des autres installations minières connexes à utiliser pendant la phase d’exploitation proprement dite ;l’aménagement de l’itinéraire routier identifié pour le transport du produit marchand depuis le site d’extraction jusqu’à la gare ferroviaire de chargement de Makor dans la Commune de Martap ;la construction de la zone de chargement à Makor ;la contribution à la réhabilitation du chemin de fer existant entre Ngaoundéré et Douala ;la construction des installations dédiées au Port Autonome de Douala ;la mise en place d’une unité de production d’énergie ;la construction d’une unité de traitement de la bauxite en alumine.Les retombées socio-économiques bénéfiques pour le Cameroun. La présente Convention offre des retombées socio-économiques bénéfiques pour le Cameroun en général et les populations riveraines et autochtones en particulier.
Ce projet va, dès son démarrage, outre la création de plus de mille emplois directs et plusieurs emplois indirects, générer une forte contribution à l’économie nationale dès la première année de production. Les retombées financières annuelles du projet s’expriment en terme :de 10% des parts gratuites de l’Etat ; de la taxe ad valorem au taux de 3% de la valeur marchande ;du partage de production au taux de 5% du produit marchand ;du fonds de développement du secteur minier au taux de 1 % du chiffre d’affaire hors taxe ; du Compte spécial de développement des capacités au taux de 1 % du chiffre d’affaire hors taxe ; des droits de concession domaniale fixés à 100 000 FCFA/Km2/an ;de la taxe à l’exportation au taux de 2% ;d’ouverture du capital de la société de projet à hauteur de dix pour cent (10%) aux nationaux.Outre les 10% d’actions de l’Etat à titre gratuit, un mécanisme de partage de production pour l’attribution à l’Etat de 5% du produit marchand par CAMALCO S.A, dès la première production, sera mis en place. Cette proposition garantit à l’Etat des recettes directes dès la première année de production commerciale au lieu d’attendre le retour sur investissement de l’opérateur pour calculer les dividendes à reverser à l’Etat.
En outre, le Code minier prescrit davantage l’obligation de mettre à la disposition de l’industrie locale, 15% au moins de la matière première extraite pour sa transformation locale. Les échanges en cours entre le partenaire de la société CAMALCO S.A, la société EAGLE EYE ASSET HOLDING et la société ALUCAM aboutiront dans les prochaines années, à la mise en place d’une plate-forme faisant du Cameroun le premier pays d’Afrique Subsaharienne à disposer d’une chaine complète de mise en valeur de la filière Bauxite-Alumine-Aluminium. Par ailleurs, la société CAMALCO S.A envisage également le développement des infrastructures, le brassage des populations camerounaises venant de divers horizons, le transfert de technologie, l’instauration des stages en alternance pour les étudiants, le développement de la zone de projet, l’augmentation du pouvoir d’achat des collectivités locales, l’acquisition d’une première expérience minière camerounaise et l’attrait d’autres investisseurs miniers, aussi bien expatriés que nationaux.Il est à noter que cette énumération n’est pas exhaustive, l’Etat percevra après retour sur investissement, divers impôts de droits communs.
Notons que la cérémonie de pose de la première est prévue pour 2025 .Le Minmidt l’a souligné au cours de son interview: »Ce projet permettra également le secteur énergétique.La société va également s’impliquer dans le développement des infrastructures portuaires et ferroviaires,mais aussi la mine proprement dite et toutes les infrastructures connexes. » Il poursuit en disant : »ce projet va permettre au Cameroun de résorber le taux de chômage très élevé des jeunes , la formation et le renforcement des capacités des camerounais dans des pays tels que l’Australie, l’Inde et bien d’autres. » a indiqué Professeur Fuh Calistus GENTRY
Il est important de le noter, 700 à 800 employés devront être recrutés lors de la phase proprement dite du projet.
Déplus, L’effectif pourrait atteindre 2 000 personnes lors de la phase de croisière de l’exploitation de la bauxite de Minim Martap.
Cette cérémonie a connu la participation de plusieurs membres du gouvernement tels que le Minefop, le Minfof et certains élus locaux des communautés concernées.
La bauxite est l’une des matières très prisée en Afrique et qui attire de nombreux investisseurs .
