C’est la quintessence du propos du Professeur Marie Thérèse Abena Ondoa le 31 juillet dernier à l’occasion de la célébration avec faste de la 62ème édition de la Journée de la Femme Africaine sous le thème :<< La femme au centre du renforcement de la formation de la technologie et de l’innovation pour une éducation inclusive et durable en Afrique>> .
La journée de la femme africaine est un rendez-vous mondial annuel qui permet de faire le point sur l’évolution des droits des femmes et de l’égalité des genres. Elle représente une occasion pour identifier de nouvelles perspectives, informer, sensibiliser et faire un plaidoyer pour le renforcement des mesures prises par les gouvernements en faveur de l’autonomisation des femmes.
Il est important de rappeler que, traditionnellement, la femme africaine joue un rôle de premier plan, au niveau communautaire, pour combattre les chocs dans les situations de crise et d’urgence telles que les inondations, les sécheresses, les épidémies ou les guerres.
De plus, elle contribue fortement à l’économie du continent. Agricultrice ou cheffe d’entreprise, elle est l’une des plus actives économiquement, à l’échelle mondiale.
Au Cameroun, cette journée a été commémorée au sein de l’Ecole Nationale Supérieure Polytechnique de Yaoundé avec l’association de la fille Scientifique et de nombreuses organisations de défense des droits des femmes.
Il faut le noter, la femme africaine fait face à de nombreux défis parmi lesquels , le poids des traditions,le manque de dépenses financières, l’arrêt brusque des études, l’accès très limité des femmes aux financements des projets , portant, celle-ci aspire être actrice au développement.
Au cours de cette cérémonie, un exposé sur le développement personnel a été présenté dans l’optique de forger le mental des femmes et leur faire comprendre qu’elles ont des capacités nécessaires pour réussir .
Une visite guidée des stands avec des produits et réalisations innovantes des femmes et des étudiantes de l’école polytechnique a permis de comprendre l’importance que gagnerait le gouvernement à mobiliser des ressources pour un meilleur épanouissement de la femme entrepreneure africaine en général et camerounaise en particulier .Le Directeur de l’école supérieure polytechnique s’exprime à ce sujet : » Ces filles ces femmes ,au coeur de la transformation technologique offrent l’occasion de participer et d’accompagner cette dynamique. » Il poursuit en disant : » La femme africaine est brave déterminée , combative,travailleuse, visionnaire, brillante,elle est indispensable pour la prospérité de l’Afrique. » a indiqué le Prof Raoul Domingo Ayissi .
Le choix de l’école polytechnique pour abriter cette 62ème édition n’était pas fortuit il s’agit d’un centre technologique qui accueille chaque année de nombreuses enseignantes pour une meilleure formation des étudiantes . <<La création des entreprises adossée sur des filières scientifiques vont permettre de résorber le taux de chômage au Cameroun .Ces étudiantes pourront à la fin de leur parcours académique, créer des entreprises et recruter des employés.>>a souligné Marie Thérèse Abena Ondoa Ministre de la Promotion de la Femme et la Famille.
L’Afrique regorge de femmes dynamiques et talentueuses de tous âges qui contribuent de manière significative à tous les aspects que revêt la société, des affaires à la politique, en passant par la culture et bien d’autres choses encore. Ces dernières années, le nombre de femmes dans la main-d’œuvre mondiale a augmenté beaucoup plus rapidement que celui des hommes.
Toutefois, malgré leurs contributions inestimables, de nombreux obstacles se dressent encore sur la voie de la pleine égalité et de la pleine participation des femmes, en partie à cause de pratiques discriminatoires de plus en plus fréquentes et d’inégalités des chances en matière d’éducation et d’emploi. De plus, la représentation limitée dans les instances de prise de décision reste un formidable défi qu’il convient de relever d’urgence.
