Du 24 juin au 8 juillet 2025, le Palais des Congrès de Yaoundé accueille la 8ᵉ édition du Salon du bois et du mobilier. Un rendez-vous qui s’annonce riche en innovations, avec un accent particulier mis sur la formation des jeunes et la valorisation du savoir-faire local.
Cette nouvelle édition du Salon se distingue par une programmation ambitieuse : expositions de meubles et d’objets en bois fabriqués par des artisans camerounais, ateliers de formation destinés aux jeunes désireux de s’initier aux métiers du bois, et démonstrations pratiques sur l’usage du vernis à l’eau – un produit innovant et écologique.
La cérémonie d’ouverture, présidée par le ministre des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Économie sociale et de l’Artisanat, a également été l’occasion de dévoiler le pays invité d’honneur : la Turquie. Une invitation symbolique, qui vise à renforcer les partenariats stratégiques dans le domaine du bois.
« La Turquie et le Cameroun peuvent s’allier pour un meilleur développement de la filière bois », a souligné l’ambassadeur de Turquie au Cameroun.
Formation, transformation et financement au cœur de cette édition
Placée sous le thème « Transformation et opportunités de financement pour le développement d’une industrie du mobilier compétitive », l’édition 2025 poursuit trois objectifs majeurs :
La valorisation du bois local et du savoir-faire artisanal
Le renforcement des compétences à travers des formations pratiques
Le développement d’une industrie nationale du mobilier compétitive
« Cette année, nous avons mis l’accent sur la formation des jeunes, pour concrétiser la politique de substitution aux importations prônée par le chef de l’État. Des sessions de formation ont été organisées dans plusieurs régions du pays », a précisé Hélène Mapoko Engohe, présidente du comité d’organisation.
Des enjeux économiques et environnementaux majeurs
La filière bois au Cameroun regroupe l’exploitation forestière, la transformation et le commerce des produits dérivés. Elle représente un pan essentiel de l’économie nationale, mais fait face à plusieurs défis : gestion durable des forêts, transformation locale limitée, et structuration du secteur artisanal.
« Le bois est une filière marquée par la production artisanale. Il est impératif de soutenir les artisans pour leur permettre de produire un mobilier de qualité, afin de stimuler l’offre locale et répondre aux attentes des consommateurs », a déclaré Achille Bassiliken III, ministre des PME, de l’Économie sociale et de l’Artisanat.
Le Cameroun ambitionne ainsi de signer des partenariats multilatéraux, notamment avec l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI), pour l’acquisition de compétences et d’équipements adaptés. Des accords bilatéraux sont également en cours avec des pays comme la Turquie, en pointe dans la transformation du bois.
Vers une gestion durable de la filière bois
Au-delà des enjeux économiques, les autorités rappellent la nécessité d’une exploitation forestière responsable. Promouvoir la gestion durable des ressources forestières apparaît aujourd’hui comme un impératif pour assurer la pérennité de cette filière stratégique, tout en stimulant un développement industriel respectueux de l’environnement.