La mise en service progressive des Centres de Formation Professionnelle Sectoriels (CFPS) d’Édéa et de Douala constitue une étape majeure dans la transformation du paysage de la formation professionnelle au Cameroun. Initiée par la volonté du Président de la République, cette réforme ambitieuse s’inscrit dans une dynamique de partenariat public-privé renforcé, notamment avec le Groupement des Entreprises du Cameroun (GECAM) et les Groupements de Gestion (GFIS), désormais acteurs clés d’une gouvernance modernisée des CFPS.
Une étape décisive dans la gouvernance du projet
Le 3 juillet 2025, le Ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, Mounouna Foutsou, a présidé l’Assemblée générale élective du Groupement d’Intérêt Public (GIP) en charge du projet CFPS de Douala et Édéa. Cette réunion, tenue au siège du GECAM, marque un tournant dans la mise en place des structures de gouvernance opérationnelle des centres.
Une architecture en trois composantes
Le projet des CFPS repose sur trois axes principaux :
Le lancement et la phase transitoire
L’appui au pilotage et au suivi du projet
.L’accompagnement à la mise en place des centres
Sur le plan technique, les travaux de construction affichent un taux d’avancement de 23 % à Douala et 55 % à Édéa. Parallèlement, 13 référentiels métiers ont été élaborés et codifiés, garantissant une offre de formation alignée sur les besoins réels du marché.
Des résultats déjà palpables
Plus de 1 000 salariés issus d’entreprises locales et de la diaspora ont déjà bénéficié de formations certifiantes dans divers modules, couvrant notamment les secteurs suivants :
Mécatronique automobile
Froid industriel
Maintenance électromécanique
Mécanique des engins industriels
Conduite de véhicules lourds
Contrôle technique automobile
Gestion du transport routier
Logistique et chaîne d’approvisionnement
Gestion de quai et magasinage
En outre, 16 conseillers en formation ont été formés, illustrant la montée en compétences progressive du dispositif.
Une réponse concrète au chômage des jeunes
Ces centres visent à réduire significativement le chômage des jeunes en les orientant vers des métiers techniques à forte employabilité. À travers cette approche, l’objectif est de faire de la jeunesse camerounaise un levier actif du développement national.
Le ministre Mounouna Foutsou a souligné, dans son allocution, l’importance stratégique de cette initiative :
« La rencontre d’aujourd’hui, qui amorce les premiers pas des GIP-CFPS de Douala et d’Édéa, est l’occasion pour nous, acteurs de la formation professionnelle, d’œuvrer au développement de ressources humaines de qualité, conformément à la Stratégie Nationale de Développement 2030 (SND30). Il s’agit d’un changement de paradigme essentiel : une véritable révolution des mentalités, comme prônée par le PRONEC-REAMORCE, pour orienter nos jeunes vers une formation professionnelle adaptée aux exigences de l’économie. »