La gare routière d’Olembé créée par Jean-Marie Abouna, Maire de la Commune de Yaoundé 1er le 4 février 2021 dans l’optique de décongestionner l’entrée du palais présidentiel d’Etoudi excelle depuis sa création dans le pillage à ciel ouvert des passager et beigne dans l’anarchie totale.
L’un des faits les plus flagrants qui saute à l’œil enregistré à la nouvelle gare routière d’Olembé est l’instabilité des prix de transport. De lundi à vendredi les tarifs Yaoundé-Obala sont de 500f et Yaoundé-Bafia 1500F. Curieusement les samedis et Dimanches, les prix grimpent de manière anarchique. Du coq à l’âne on se retrouve aux tarifs de 1000f pour Yaoundé-Obala et 2000f Yaoundé-Bafia. Les chauffeurs interrogés nous font comprendre qu’ils laissent l’avantage aux passagers de lundi à vendredi, les samedis et dimanches sont leurs jours de récupération. Plus grave certains clients rencontrés sur les lieux nous racontent des scènes qui s’apparentent à un véritable braquage. Un groupe de passagers ayant refusé la surfacturation du transport un samedi à l’après midi, se poste le long de la route pour faire « l’auto stop » dans l’espoir de gagner en temps en payant un prix raisonnable grâce à un véhicule personnel. Quelques minutes écoulées, un mini-bus décolle de l’agence pour Bafoussam. Le convoyeur à bord crie « Bafoussam pressé » tout en feignant de continuer le voyage. Les passagers postés le long de la route accourent croyant vite partir. Après avoir embarquer près d’une dizaine de passager et délivrer des billets de voyage contre les frais de transport, le chauffeur éteint le moteur et gare pour faire le plein. Après une heure d’attente, les passagers s’impatientent et réclament leur frais de transport pour prendre un autre véhicule. Les propriétaires du véhicule, rusés, refusent de rembourser avançant des raisons de tickets coupés. Quelques minutes de débat écoulées, un autre véhicule gare en partance pour la même direction. Les passagers se reversent dans cette autre occasion sauf que le chauffeur de la première voiture retranche à chacun 500f pour avoir coupé le ticket. Une triste réalité qui se vit aux yeux de tous.
Les autorités interpellées
Les événements qui se vivent dans la gare routière d’Olembé sont la conséquence d’un manque de réglementation de cette plateforme. Tout semble se passer dans la tête des responsables de la mairie de Yaoundé 1er comme si le plus important était de se débarrasser du vacarme installé sur la voie présidentielle et non de bâtir une véritable gare routière à Olembé. Si rien n’est fait on risquerait enregistrer de nombreux forfaits à quelques jours de la prochaine rentrée scolaire au regard de l’affluence des passagers qui s’emparent des agences de voyages durant cette période.
