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Wednesday, May 1, 2024
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Affaire Reeva Steenkamp : Oscar Pistorius obtient sa remise en liberté conditionnelle

Le sextuple champion paralympique sud-africain avait été condamné en 2017 à treize ans de réclusion pour le meurtre de sa compagne, Reeva Steenkamp.

Dix ans après le meurtre de sa compagne, Reeva Steenkamp, l’ex-champion paralympique sud-africain Oscar Pistorius a obtenu, vendredi 24 novembre, une libération conditionnelle.

« Le département des services correctionnels confirme la remise en liberté conditionnelle de M. Oscar Leonard Carl Pistorius, à compter du 5 janvier 2024 », annonce l’administration pénitentiaire dans un communiqué, à l’issue des délibérations d’une commission ad hoc à la prison proche de Pretoria, où l’athlète âgé de 37 ans purge sa peine.

Oscar Pistorius « ne s’est pas réhabilité » à ce stade, estime, quant à elle, June Steenkamp, mère de la victime, dont une déclaration a été lue devant la prison par un porte-parole de la famille, laquelle ne s’oppose toutefois pas formellement à sa libération anticipée.

« Une réhabilitation exige que quelqu’un s’engage honnêtement, avec toute la vérité concernant son crime », ajoute-t-elle dans ce texte remis à la commission, composée de membres de l’administration pénitentiaire et de simples citoyens.

Une première demande de libération conditionnelle avait été rejetée en mars. Les services pénitentiaires avaient estimé à la surprise générale qu’Oscar Pistorius, condamné à treize ans et cinq mois de prison en appel, n’avait pas purgé la période de détention minimale requise.

« Je ne crois pas à son histoire »

En Afrique du Sud, les prisonniers peuvent bénéficier d’une libération anticipée après avoir purgé la moitié de leur peine écoulée. Oscar Pistorius ayant été condamné en première instance, puis plusieurs fois en appel, il avait été calculé que, selon un décompte commençant à la date de sa dernière condamnation, il n’avait pas purgé le temps minimal, mais la Cour constitutionnelle a estimé le mois dernier que le décompte devait commencer à la date de son premier placement en détention.

Pendant la nuit du 13 au 14 février 2013, Oscar Pistorius, dans sa maison ultrasécurisée de Pretoria, avait tiré à quatre reprises, à travers la porte de la salle de bains, sur la mannequin Reeva Steenkamp, âgée de 29 ans.

Riche et célèbre, le sextuple champion paralympique était entré dans la légende sportive un an plus tôt en s’alignant avec les valides sur l’épreuve du 400 mètres des Jeux olympiques de Londres, une première pour un double amputé des jambes.

« Blade Runner », comme il est surnommé à cause de ses prothèses en carbone, affirme avoir cru à la présence d’un intrus. Il a été condamné à cinq ans de prison pour homicide involontaire à l’issue de son premier procès, en 2014. Jugeant ce verdict trop clément, le parquet a réclamé une requalification en meurtre. En 2017, la Cour suprême d’appel l’a finalement condamné à plus de treize ans de réclusion. Abandonnée par ses sponsors, ruinée, l’idole déchue a dû vendre sa maison pour payer ses avocats.

Dans le cadre de sa demande de liberté conditionnelle, Oscar Pistorius a rencontré l’an dernier les parents de Reeva Steenkamp. Une étape obligatoire, qui permet, selon les autorités, de s’assurer que les détenus « reconnaissent le mal causé ». « Je ne crois pas à son histoire », avait lâché June Steenkamp, alors présente. Le père de Reeva Steenkamp est mort en septembre.

Avec AFP

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