Cinq jours après le drame ayant coûté la vie au petit Mathis, âgé de six ans, sauvagement assassiné au quartier Ngoa-Ekellé à Yaoundé, la Ministre des Affaires Sociales, Pauline Irène Nguene, s’est rendue le 15 mai 2025 auprès de la famille éplorée pour exprimer la compassion du gouvernement et enclencher une prise en charge psycho-sociale complète.
Accompagnée d’une équipe de psychologues et du personnel de la délégation régionale du Centre du ministère des Affaires Sociales, la ministre a d’abord visité la grande famille du défunt à Ngoa-Ekellé, puis s’est rendue au domicile de la famille nucléaire à Biyem-Assi. Cette double visite s’inscrit dans le cadre du plan d’intervention d’urgence mis en place pour accompagner les proches du petit Mathis dans ce moment de douleur extrême.

Selon le groupe de psychologues mobilisé pour cette opération, l’approche adoptée repose sur un plan structuré d’assistance psycho-sociale, intégrant différentes formes de thérapies adaptées.
« Nous avons immédiatement commencé à travailler avec les enfants, mais il était essentiel de débuter par les parents. Car pour que les enfants retrouvent un équilibre, ils doivent d’abord sentir leurs parents stables émotionnellement »,

a indiqué l’un des psychologues de l’équipe.
Les interventions se sont déroulées en plusieurs phases : stabilisation émotionnelle des parents, mise en place de la thérapie par le jeu pour les enfants, puis thérapie globale pour permettre une expression collective des ressentis liés au traumatisme. « Les enfants ne font pas ce qu’on leur dit, ils imitent ce qu’ils voient. Il fallait donc contenir d’abord les adultes. Ensuite, à travers la thérapie du jeu et des séances d’écoute, les enfants ont pu exprimer leurs émotions, majoritairement marquées par la peur, la tristesse et la colère. Nous avons alors engagé un suivi individualisé », a ajouté un autre professionnel face au membre du gouvernement.
Touchée par l’accueil malgré les circonstances douloureuses, la Ministre Pauline Irène Nguene n’a pas manqué de saluer le courage de la famille Wandji, tout en leur transmettant un message de solidarité du gouvernement. Bravant la pluie et l’étroitesse des accès aux domiciles, elle a affirmé que l’État ne ménagera aucun effort pour que cette tragédie soit prise en charge avec tout le professionnalisme et l’humanité qu’elle exige.

Le père du défunt, tout en remerciant la Ministre pour sa présence, a exprimé son soulagement de voir le gouvernement se mobiliser rapidement. Il a formulé le vœu que cette « machine sociale » déclenchée par la MINAS produise ses effets en profondeur.
Le plan d’accompagnement se poursuit donc par la délégation régionale Centre du ministère des Affaires Sociales sous la coordination du chef de ce département ministériel, avec l’engagement ferme d’un soutien continu à la famille du petit Mathis, victime d’un acte aussi tragique qu’incompréhensible.
Martin Donald Ngane