Le ministère du Travail et de la Sécurité sociale (Mintss) a abrité ce lundi 30 juin 2025, la 45e session du Comité de concertation et de suivi du dialogue social, sous la présidence du ministre Grégoire Owona. Cette importante rencontre a permis aux représentants des employeurs et des syndicats d’échanger de manière constructive sur les enjeux actuels du monde du travail au Cameroun, notamment dans un contexte de transformations numériques et de mutation du marché de l’emploi.
Dans son mot d’ouverture, le ministre Owona a salué la participation active de toutes les parties prenantes à cette session, soulignant que le dialogue social inclusif et permanent demeure un levier essentiel pour la promotion du travail décent et la consolidation de la paix sociale. Il a rappelé l’engagement du gouvernement à poursuivre les réformes nécessaires pour garantir les droits fondamentaux des travailleurs et favoriser un climat de travail serein, propice au développement économique.
Parmi les préoccupations soulevées, la montée du numérique dans le monde professionnel a occupé une place centrale dans les débats. Si certains y voient une menace pour l’emploi, d’autres, à l’instar de Silvère Elomo, point focal de Syndustricam, estiment qu’il ne s’agit pas d’une opposition entre machines et humains. « Le numérique ne remplace pas l’être humain. Les deux vont ensemble. Il est juste question de former le personnel pour une mise à niveau des entreprises », a-t-il déclaré.
Ce constat a d’ailleurs été pris en compte dans les recommandations finales de la session, qui insistent sur la nécessité d’une adaptation des compétences, notamment à travers la formation continue, pour accompagner les mutations technologiques. Il a également été question de la préparation des élections des délégués du personnel pour la mandature 2025-2027, dont l’organisation sera désormais entièrement digitalisée via une plateforme dédiée. Une réforme qui vise plus de transparence et d’efficacité dans le processus électoral.
Le ministre Owona a également évoqué les efforts en cours pour réformer le secteur informel, étendre la couverture de la sécurité sociale et renforcer les instances de dialogue social comme les comités d’hygiène et de sécurité au travail, les commissions mixtes, ou encore les structures chargées de la négociation collective.
En conclusion, cette 45e session a permis de réaffirmer la volonté commune des acteurs sociaux de faire avancer les droits des travailleurs tout en s’adaptant aux nouveaux défis économiques et technologiques, dans un esprit de dialogue, de justice sociale et de progrès, conformément à la vision du président de la République, Paul Biya.
Martin Donald Ngane